Alors que les mesures sanitaires mises en place suite à la pandémie mondiale du COVID-19 ont induit une transformation massive de nos pratiques, le monde numérique, lui, a connu un essor monumental. En effet, notre société fait l’objet d’une accélération généralisée de la “digitalisation”. Pourtant, en ce qui concerne les industriels, selon une étude d’Accenture, seulement 11% d’entre eux ont mis en place des systèmes de ventes en ligne abouties : un retard considérable pour la part restante des acteurs du secteur, non sans conséquences.
Un retard considérable
Fin d’année 2020, Accenture a mené une enquête au constat saisissant. D’après l’étude, les industriels doivent impérativement repenser leurs stratégies digitales de vente et d’après-vente.
Malgré une forte demande d’expérience d’achat en ligne, ce retard des digitalisations des industries persiste : le problème est qu’il pourrait générer de lourdes séquelles sur les parts de marché et les profits de ces dernières. Leur concurrent risque donc de prendre encore plus de place sur un marché numérique non exploité. D’après l’étude, « Amazon vend déjà des pièces détachées pour plusieurs secteurs industriels.”
Toujours selon cette étude, seulement 7% des entreprises de ce secteur ont pour objectif de s’étendre sur le marché numérique en investissant dans la vente en ligne.
Pourtant, 96% d’entre-elles à travers le monde déclarent avoir conscience du besoin immédiat de digitaliser leurs activités de vente afin d’optimiser l’expérience d’achat de leur client (basé sur une enquête menée auprès de 500 directeurs de vente).
La France loin du compte
Sixième puissance mondiale en 2018, la France est à ce sujet aux abonnés absents. Malgré la lucidité des entreprises françaises sur les enjeux de la migration numérique des ventes, 68% d’entre elles n’emboîtent pas le pas. Plus encore, elles ne prévoient pas non plus de s’en occuper sur les 5 ans à venir. L’accroissement des ventes en ligne, pourtant supérieur en France par rapport à la moyenne mondiale, devrait pourtant être source de motivation pour gagner des parts de marché.
Il reste tout de même de l’espoir : les Français, pour couvrir leur retard, doivent impérativement solidifier la collaboration entre les ventes, le marketing et l’après-vente, mais surtout entre vente et après-vente, qui se trouve être la plus défaillante parmi tous les pays concurrents. Une des stratégies à optimiser serait celle de la personnalisation de l’expérience d’achat. Le rapport d’Accenture, stipule qu’en France, les entreprises ont leur place dans cet enjeu, de par son faible taux de boutiques en lignes personnalisées.
Dans la grande majorité des entreprises qui se heurtent à des difficultés de digitalisation, nombreuses expliquent la résistance de leur employé à un accroissement de l’e-commerce et des pratiques qu’il occasionne. À l’échelle mondiale, seulement 11% ont accepté de développer un marché en ligne incorporant toutes les étapes de la vente en passant par le marketing jusqu’au processus d’achat et d’après-vente.