La crise sanitaire a fait l’effet d’un accélérateur de processus en ce qui concerne la digitalisation des entreprises. Aujourd’hui, plus de la moitié des consommateurs affirment effectuer une recherche sur Internet pour rechercher des informations ou dans l’optique de payer un bien ou un service. Les enjeux de la digitalisation sont donc plus que nombreux pour les entreprises et pour leur visibilité.
Mais en ce qui concerne les PME, qu’en est-il des faits ? Quelle relation ces entreprises entretiennent-elles avec leur site web ? Sont-elles toutes présentes sur le marché numérique ?
Une enquête récemment menée par un magazine numérique auprès de 500 PME a permis d’apporter quelques éléments de réponse.
Les PME sont de plus en plus nombreuses sur le web
De nos jours, avoir un site Internet est un enjeu crucial pour les entreprises. Il devient presque obligatoire d’être présent sur le marché en ligne pour optimiser la relation avec sa clientèle et faire grandir son portefeuille client.
D’après une enquête de Google auprès des consommateurs, en 2019, 51% ont déclaré utiliser leur moteur de recherche pour se renseigner sur un produit ou un service avant d’envisager l’acte d’achat. De plus, 60% des consommateurs dotés d’un smartphone indiquent qu’ils utilisent Google pour contacter les entreprises dont ils envisagent de devenir clients.
Et ces chiffres sont en constante augmentation. En 2011, le temps qu’un individu consacré à Internet était de 75 minutes par jour. En 2021, il était de 192 minutes par jour, soit une augmentation de 156%, selon Statista.
Ces chiffres révèlent l’importance pour une PME d’avoir son site Internet. En vue des pratiques actuelles des consommateurs, sa présence sur Google pourrait drastiquement augmenter sa visibilité et donc potentiellement la taille de sa clientèle.
Toujours d’après l’enquête, 47% des PME ont créé leur site web avant 2019, contre 15% en 2019. Mais en parallèle, 20% d’entre-elles n’ont toujours pas de site Internet dédié à leur activité. Un chiffre bien trop important pour la place que représentent les PME dans l’économie de l’Union Européenne. Elles emploient 66% de la force de travail européenne, c’est-à-dire 100 millions de personnes directement employées par une PME. Derrière l’enjeu de la digitalisation des PME qui pour certains peut s’avérer être un sujet abstrait, se trouve des individus, des foyers qui dépendent directement de l’activité de ces PME. C’est là tout l’enjeu de leur présence sur le marché numérique.
Des disparités à l’origine de la digitalisation des PME
Selon cette étude, les PME les plus susceptibles d’avoir un site Internet se caractérisent par trois facteurs.
La taille et le chiffre d’affaires des PME
Les deux premiers facteurs sont la taille de la PME et son chiffre d’affaires. 90% des entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel compris entre 30 à 50 millions d’euros disposent d’un site Internet. Mais pour les PME dont les recettes annuelles ne dépassent pas les 100 000€, ce chiffre tombe à 45%.
Plus le chiffre d’affaires d’une PME est bas, moins elle est susceptible de développer son propre site Internet. Pourtant, il est indiscutable que leur présence en ligne pourrait leur rapporter un nombre important de leads et de nouveaux clients, donc plus de chiffre d’affaires.
L’implantation géographique en Europe
À posteriori, l’étude démontre qu’en fonction du pays dans lequel la PME se trouve, les chiffres sont encore différents.
En Europe, les PME belges sont les moins présentes en ligne, alors que les PME allemandes sont loin devant la France, l’Espagne et les Pays-Bas. En effet, 42% des PME belges déclarent ne pas avoir de site Internet, contre seulement 22% des entreprises allemandes.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce classement :
- Les connaissances, compréhensions et maîtrises des nouvelles technologies,
- Le développement des technologies numériques en fonction des pays,
- La préparation, qui mesure la capacité à exploiter les transformations numériques.
En outre, les économies capables d’adopter rapidement des nouvelles technologies et faisant preuve de souplesse en ce qui concerne les innovations, obtiennent de meilleurs résultats.
L’environnement institutionnel
Au-delà de la responsabilité des PME, c’est l’ensemble de l’environnement institutionnel qui influe. On peut donc supposer que le contexte numérique en Allemagne est le plus favorable au développement de sites Internet pour les PME.
Les raisons de l’absence de certaines PME sur le marché en ligne
Plusieurs éléments viennent expliquer pourquoi certaines PME n’ont pas encore de site web dédié à leur activité.
Une industrie “non compatible” ?
D’une part, nombre d’entre elles pensent qu’un site Internet ne serait pas utile dans le secteur d’activité dans lequel ils exercent. On parle de 37% d’entre-elles.
Cependant, Internet tend de plus en plus à conquérir chaque industrie. Alors que dans les années 2000 les librairies ne pensaient jamais trouver leur place sur le marché, les livres représentent aujourd’hui 19% des parts de marché d’un des plus grands du web, Amazon. Cet exemple est un cas d’école mais la liste des secteurs ayant basculé est longue.
Ce raisonnement vient donc enfermer les PME dans des suppositions fondées sur le passé, or le monde numérique n’a cessé de nous surprendre depuis sa création.
L’approche monocanal
La seconde raison pour laquelle les PME ne disposent pas de site Internet est l’utilisation des réseaux sociaux. La visibilité qu’offrent ces plateformes est, selon certaines PME, un critère suffisant d’acquisition et de fidélisation de clients. Elles exploitent souvent tous leurs potentiels et parviennent à créer une véritable relation avec leur audience.
Le problème est que cette stratégie de présence sur un seul canal présente des défaillances. D’une part, en termes d’image de marque, la présence d’une PME sur les réseaux sociaux sans posséder de site Internet peut paraître déconcertante pour les utilisateurs. D’autre part, sur Instagram, Facebook ou encore Twitter, vous êtes à la merci de l’algorithme et des modifications des conditions d’utilisation de la plateforme.
Pour exemple, la portée organique d’une page Facebook est passée de 16% à 6,5% entre 2012 et 2014. Une telle chute peut véritablement fléchir votre visibilité.
Alors, la création d’un site Internet confère à la PME plus de contrôle sur le contenu qu’elle publie, et lui permet plus d’option pour maintenir sa visibilité en ligne en pensant une stratégie SEO.
Des ressources limitées
Le manque de compétences peut aussi s’avérer être une objection plausible. Cependant, en 2022, il existe une variété infinie d’outils permettant aux PME de réaliser un site Internet pour leur activité sans trop besoin de connaissances spécifiques en informatique.
Enfin, comme dernier facteur, près de 20% des PME expliquent leur absence sur le marché en ligne pour cause d’un manque de budget.
Néanmoins, la création d’un site Internet ne devrait pas être perçue comme une dépense, mais comme un investissement, qui sur le long terme peut leur apporter plus de chiffre d’affaires. Les bénéfices sont nombreux :
- Toucher une audience globale
- Économie de temps et de travail par les ventes numériques
- Meilleure image de marque
- Suivre les résultats de ventes via des outils efficaces et lisibles
Pour conclure, la digitalisation permet de nouvelles opportunités pour les PME, mais aussi de nombreux questionnements lorsqu’elle incarne un sujet que tout le monde ne maîtrise pas.
C’est pourquoi Sedigitaliser intervient auprès des PME, les accompagnent dans tout le processus de digitalisation et leur permet de penser des stratégies SEO durables et aux résultats optimaux.
Nos développeurs et experts souhaitent accompagner les PME afin qu’elles prennent place sur un marché numérique large, riche d’opportunités.